Charnière textile

Dans la tradition marine, beaucoup de quincaillerie est en bronze, inox ou laiton. Existe t’il autre chose qui soit aussi solide et efficace que des charnières en métal?

J’ai extrapolé le principe utilisé dans ma première construction pour maintenir les gouvernails. Les gouvernails étaient maintenus par une garcette passée en  huit entre l’étambot et les gouvernail.  L’usage a révélé un procédé fiable inusable et solide, alors pourquoi pas en guise de charnières ?

C’est  ce que j’ai réalisé pour les quatre portes intérieures avec succès.

Les matériaux.

 De la garcette de 3 mm, pour déporter la position du point de pivotement, j’ai collé un bloc de bois sur la porte. 

La réalisation

Pour que les passages de la garcette dans les montants et les portes soient le plus réguliers et à leur place, j’ai fait un gabarit de perçage.

Après avoir percé, il est temps de passer au montage.

Sur la garcette j’ai fait un nœud d’arrêt, puis enfilé la garcette dans le premier trou tout en haut du dormant, de l’extérieur vers l’intérieur.

 Puis dans la porte la garcette est passée dans le  deuxième trou en partant du haut de la charnière toujours de l’extérieur vers l’intérieur. 

La garcette ressort entre la porte et le dormant, puis passe à l’extérieur du dormant. On a fait le premier passage en huit. Deuxième passage, toujours de l’extérieur vers l’intérieur. On doit voir des huit se former entre la porte et le dormant.

A partir du troisième passage, je commence à  serrer les tours à chaque passage pour reprendre le mous qui se crée. je continue comme ça jusqu’au dernier trous dans la porte et le dormant.

J’essaie de serrer le plus possible chaque tour, on peu y arriver en faisant un mouvement de cisaillement entre porte et dormant d’avant en arrière, tout en tirant sur le bout libre. je remonte le bout libre de la garcette en le tenant bien tendu et le passe de l’intérieur vers l’extérieur dans le premier trou laissé au début..  

Je termine avec un nœud simple en essayant de le plaquer au maximum, voilà la charnière est faite.  Une fois les deux charnières réalisées, si tout s’est bien passé, je n’ai pas de jeu entre le haut de la porte et le dormant. Le jeu nécessaire en haut (1 ou 2 mm) se récupère tout simplement en tirant verticalement sur la porte et en faisant des rotations pour mettre à sa place définitive la garcette de la charnière.