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Alain Gerbault- Seul à travers l'Atlantique


Chacun de nous a souvent voyagé au travers des livres. C'est ce que je vous propose ici avec la lecture du premier voyage d'Alain Gerbault.


 Qui est une préface




Le Firecrest




Le départ et la traversée de la Méditerranée




L'Atlantique



Une découverte alarmante


A suivre ...


Ci- dessous la version d'essai




Conclusion (toute provisoire)

Bien entendu, ne vous lancez pas à la suite de la lecture de cet article, en vous disant que vous allez par la force des choses acquérir cette capacité. Très souvent c'est dès sa plus tendre enfance que cette capacité est développée, et qui, en plus, ne semble pas à la portée de tout le monde. C'est un apprentissage qui demande beaucoup de patience de sensibilité et de pratique. Cependant, conscient de cette possibilité, rien ne nous empêche (et je dirais même recommandé) de développer au maximum ses capacitées dans ce domaine. En effet personne n'est à l'abri d'une panne d'instruments, de se retrouver dans une situation ou nous n'avons plus aucun équipement ni aucun moyen de calculer notre position. Comment reconnaître que nous approchons d'une terre? À quelle distance? Dans quelle direction? Cela peu faire dans les conditions les plus critiques la différence entre l'espoir et le désespoir, la vie ou la mort(un naufrage par exemple). Personnellement et cela n'engage que moi, je considère cet apprentissage comme aussi important que de posséder du matériel de survie. Il est arrivé malheureusement à des naufragés de périr à très peu de distances d'une cote, tout simplement à cause du désespoir, en fait ce n'est pas le physique qui étais en cause, mais bien le mental.

Le mental du boomerang

Nous nous attacherons désormais à comprendre ce que signifie ce que j'appelle le mental du boomerang.
Un boomerang est façonné de telle manière à revenir à son point de départ. C'est également ce que fera tout navigateur, il est capable, à l'instar du boomerang, de revenir à son point de départ. Partir tout en sachant qu'il ne sera pas en position de non retour est un sentiment de confort immense. Savoir simplement que, sans instruments, je peu retrouver d'où je viens! Aussi surement que le vol du boomerang. Tout au long du voyage, le navigateur aura l'esprit en éveil, les sens sensibles aux signaux de la nature, mémorisant en permanence les modifications. Cela ne viens pas tout seul et demande à être appris, développé.
L'esprit, à force d'accumuler les signaux, les informations, de les relier à ce qui est connus, dégagé de tout parasitage, de la peur de se perdre, en arrive à effectuer ce qui pourrais s'appeler une expertise et, sans trop savoir exactement comment, sait qu'il est là et pas ailleurs, il n'est pas perdu. Le paradoxe est que la carte telle que nous la connaissons ne sert pas. Il ne pointera pas son doigt pour dire c'est là! La carte est autre, dans sa tête, construite différemment, sans aucun repères connus si ce n'est de lui-même. Les mattangs, qui sont de support matériel à transmettre ce savoir, ne sont pas embarqués à bord, mais servent uniquement à l'enseignement. Ainsi, ce qui représentera un archipel, a un aspect totalement différent selon l'instructeur(maitre). Cette attitude montre bien le soucis d'éviter l'effet parasite d'un support autre que sa propre construction de l'environnement, développer la mémoire et parfaire sa représentation mentale. Le (sur)équipement que nous préconisons souvent est à l'exact opposé de cette pratique.
Voici un peu à ce que pourrais ressembler le soliloque du navigateur. J'ai vu cette étoile, la vague que j'ai ressenti me renvois l'écho d'une cote de ce coté ... normalement je ne devrais pas tarder à ressentir cette autre vague venant de cet autre secteur … maintenant suivre le chemin tracé par cet écho jusqu'à ... le prochain signe sera ... je guette le prochain signe pour la suite du voyage … j'y suis, j'ai vu le signe … maintenant il me reste à me diriger vers la terre … d'après leur vol, voilà la direction que je dois prendre … bientôt je verrais du haut du mât la terre … d'ailleurs les nuages ...
Il est facile d'imaginer la venue d'un élément nouveau (perturbateur?), avec quelle attention il sera observé, mémorisé, relié naturellement aux éléments déjà assimilés, réorganisant mentalement l'ensemble de la connaissance et complétant celle ci pour peu qu'il soit pertinent.
Voici un exemple vécu en guise d'illustration: Au cours d'un voyage initiatique pour aider à redécouvrir cet art de naviguer, l'utilisation du vol des sternes est utilisé par l'élève, afin de repérer les terres situées au delà de l'horizon et dans quelle direction. Pour faire court, le matin vol vers le large, le soir retour a terre.
Donc logiquement, le matin, naviguer à l'inverse du vol, le soir dans la même direction. Mais voilà que le vol d'une sterne au matin indique le chemin opposé alors que la route parcourue durant la nuit n'a pas pu emmener à dépasser le but. Qui croire? L'élève est perplexe et ne sait quelle direction prendre. Il décide de partir dans la direction inverse de la sterne. C'est alors que le maitre intervient, et contredis la décision de son élève. Pourquoi? l'œil du maitre, alerté par cette apparente contradiction observa plus attentivement l'oiseau... qui avait dans son bec un poisson . L'oiseau nourrit sa progéniture avant de se nourrir lui-même. Cette règle universelle remis tout en ordre et leçon apprise, ne perturba plus notre élève navigateur qui su se situer et (re)prendre la bonne direction.
Il en ressort deux notions fondamentales; Une connaissance approfondie, viscérale du milieu naturel et du comportement du monde du vivant. Le réflexe de la cohérence des éléments nous entourant. Si un élément ne semble pas être à sa place, pourquoi? Ce peu être ce que nous cherchions.

L'esprit du voyage

Le voyage se résume à partir d'un point connu pour en rejoindre un autre connu , puis le cas échéant revenir au point de départ. Plusieurs états d'esprit peuvent influer la stratégie utilisées, et chacune est adaptée à son objectif.
A notre siècle de la vitesse, l'état d'esprit est souvent d'aller le plus vite possible d'un point à un autre.
Au siècle des explorateurs, l'état d'esprit est de relier et mesurer le monde, d'en dresser la carte.
Au siècle des découvreurs, l'état d'esprit est la recherche de nouveaux espaces de vie.

Notre siècle de la vitesse a touché notre notion de voyage au point qu'il n'est plus envisagé actuellement de faire une navigation sans logiciels de navigation capteurs et répétiteurs idoines capables de vous donner votre position et même l'heure estimée d'arrivée. Stratégie simple, entrez vos données et suivez les instructions.

Au siècle des explorateurs, l'inconnu fait peur, le grand espace et le vide est redouté, alors les mesures faites avec des étalons permet de découper le monde en carreaux. Passer d'un carreau à l'autre a l'aide des instruments permet ainsi de relier un point à un autre, et de montrer sur la carte que nous sommes là et l'objectif ici.

Au siècle des découvreurs, l'inconnu est l'avenir, source de renouveau, le vide ne demande qu'à être remplis. On sait d'où nous partons, reprendre le chemin du retour, et, savons repérer ce qui nous entoure (de nouvelles terres inconnues) même au delà de l'horizon. Pour faire simple, le voyage des découvreurs peu être comparé au vol du boomerang. Si celui-ci n'atteint pas son objectif, il retourne à son point de départ.

Savoir sa position

Pour chacun de nous, savoir ou nous sommes nous rassure et nous donne le sentiment de ne pas être perdu. C'est un sentiment purement mental. Notre cerveau déduis par raisonnement, apprentissage, reconnaissance et expérience que nous sommes là et pas ailleurs. Ce qui suit est certes quelque peu trivial, mais décrit trois modes disponibles pour se positionner. A des degrés divers, nous utilisons tous un mélange de ces trois modes: GPS, calculs et instruments de mesures, observation de son environnement.
Savoir sa position à l'heure du GPS consiste à repérer sur l'écran le pictogramme de sa position, permettant de suivre et vérifier qu'on ne s'éloigne pas trop de la route tracée jusqu'au waypoint suivant. Point n'est besoin de savoir calculer quoi que ce soit, le GPS s'en charge. Nous pouvons passer notre temps à regarder notre route progresser sur l'écran (pas très recommandé), mais aussi d'autres objets en mouvements (système AIS) pour vérifier une route collision. Si nous regardons l'environnement, nous sommes parasité, et perdons très rapidement le sentiment de savoir ou nous sommes.
Savoir sa position avec les instruments de base que sont la boussole, le sextant, le loch consiste à mesurer des vitesses et des angles, déterminer à l'aide de calculs une longitude et latitude, puis reporter tout cela sur une carte représentant la zone de navigation. Ce point désigne d'une façon relativement fiable une zone ou nous étions au moment de nos mesures. Mais nous avons un peu conscience de notre direction (compas) et de la distance parcourue depuis(loch). Nous pouvons remarquer quelques éléments extérieurs, par exemple le sillage caractéristique à une vitesse donnée, le soleil ou autre astre qui se trouve à tant de degrés sur la rose de notre compas. Nous avons pris l'habitude d'observer les éléments extérieurs, ce qui nous permet d'avoir le sentiment d'être sur la bonne route. Mais nous sommes parasités par l'incertitude du courant (loch) non visible, du cap (déviation magnétique du compas). Cette confiance au fil des heures diminue et nous finissons par ne plus réellement savoir ou nous sommes, et ce, plus ou moins rapidement.
Savoir sa position sans aucun instruments de base consiste à s'imprégner complètement de son environnement, utiliser sa connaissance intime des étoiles, des vagues et du comportement des animaux, ajouté à cela d'imperceptibles modifications de l'environnement permet de renforcer le sentiment de savoir ou nous sommes. Cette acquisition profonde du milieu est telle qu'on deviens sensible aux moindres modifications. C'est ainsi que chaque modifications de cap peu pratiquement être ressenti par l'effet des vagues sur la coque, la proximité d'une terre sera ressenti de la même façon. Nous utilisons tous ce système de manière embryonnaire lorsque nous naviguons le long d'une cote. Nos repères sont l'harmonie de notre environnement. Mais vous pouvez être parasité par l'utilisation d'instruments de navigation (perte de la sensibilité).

L'art du navigateur

Naviguer, c'est aller d'un point à un autre. Le navigateur, c'est celui qui es capable de vous indiquer le chemin et les différentes directions à prendre à un moment donné pour vous emmener sans erreurs du point de départ à votre destination.
En fait, vous savez d'où vous partez, votre point de départ, et vous vous projetez (mémorisez) là ou vous voulez aller. Jusque là rien de bien nouveau. La stratégie sera d'utiliser vos connaissances en matière de repérage tout au long du trajet entre le départ et l'objectif. Aujourd'hui, d'une manière générale, nous nous servons de moyens de mesures plus ou moins automatiques et sophistiqués, nous reposant de plus en plus entièrement sur la technologie, et de moins en moins sur ce qui nous entoure. La navigation en est de ce fait largement réduite à sa part congrue: accorder sa confiance aux données présentes sous ces yeux. L'art du navigateur consiste donc à être vigilant, savoir recouper les informations disponibles afin d'y faire plus ou moins confiance. Mais là ou diffère l'art du navigateur océaniens, c'est sa construction mentale différente de ce qui l'entoure qui lui permettent de continuer à naviguer sans aucun instruments.
Pour saisir la différence, faites l'expérience suivante:
Vous êtes chez vous, et vous décidez d'aller dans une autre pièce les yeux fermés. Pour atteindre votre but vous aller faire quelques pas, tourner un peu, continuer à avancer et ainsi de suite. Savez-vous ou vous êtes? Il se peu que vous rencontriez un obstacle, et c'est même souhaitable! Car selon sa nature, vous saurez si vous êtes dans la bonne direction ou non, et même éventuellement à quelle distance de votre objectif. Cet indice vas vous renseigner et réellement vous dire où vous êtes, si, par exemple vous avez identifié la banquette. A partir de là vous allez développer une stratégie, qui sera différente si c'est la table que vous avez identifié au lieu de la banquette.
Maintenant que diriez-vous si, pour vous guider vous avez sur les oreilles un casque vous indiquant à intervalles réguliers votre position (coordonnées x,y)? Il es bien entendu que vous avez mémorisé les coordonnées de votre objectif. La banquette ou la table ne seront que des obstacles à contourner et sa nature de moindre importance.
Dans la première stratégie, nous nous servons de ce qui nous entoure (les obstacles), ils nous donnent des informations précieuses et nous y sommes sensibles.
Dans la deuxième stratégie, nous nous servons d'une information artificielle, nous sommes moins (pas) sensibles à ce qui nous entoure. Nous pouvons essayer de rejoindre directement, mais attention aux obstacles!

Nous remarquons que la démarche n'est pas la même, l'état d'esprit non plus. D'un côté les obstacles sont des sources d'informations et recherchés, de l'autre ils sont considérés comme des dangers. La première se construit en fonction des éléments nous entourant, l'autre consiste simplement à rapprocher une information d'une autre. La première sublime le danger, la seconde l'amplifie.

Tous les deux arriveront à l'objectif, mais pas dans le même état ni de la même façon.

En fait, parcourir les océans, n'est ni plus ni moins que se déplacer dans notre vaste maison qu'est notre planète. Mais, elle est tellement grande... que nous ne voyons généralement pas l'autre bout, et qu'au bout d'un moment nous avons perdus de vue notre point de départ: nous sommes comme aveugles. Alors, nous nous déplaçons (naviguons) en nous basant sur notre point de départ, puis, après quelques temps, nous ne pouvons plus réellement dire où nous sommes, si nous sommes toujours sur la bonne route ni à quelle distance de notre point de départ. Nous avons « besoins » de savoir ou nous sommes exactement. Ne pas se perdre en route, nous repérer sur une carte marine. On vas « faire le point », autrement dit, fixer un nouveau point de départ.
Si nous utilisons un GPS, ce nouveau point de départ est permanent, il suffit de jeter un œil sur l'écran.
Si nous utilisons les instruments classiques (sextant, loch, compas, etc. ) ce nouveau point de départ peu varier de quelques heures à 2 voire plusieurs jours.
Si nous utilisons la méthode polynésienne (aucun instrument de mesures), il n'y aura pas de nouveau point de départ avant l'arrivée au but!

Le compas céleste

Par une belle nuit, nous nous sommes souvent émerveillé devant le spectacle grandiose du ciel.
Du scintillement des étoiles, de la beauté blafarde de la lune.
Nous avons probablement aussi reconnus quelques constellations, cherché à reconnaître une planète parmi les constellations. Fixé l'étoile polaire au nord ou la croix du sud, axe autour desquelles tournent les aiguilles de la grande horloge céleste... . De fait, les étoiles ont de tout temps fascinées. Très tôt dans l'histoire de l'humanité, des variations furent observées, notées, puis mémorisées soit sous formes de dessins, soit de légendes initiant la notion de perpétuel mouvement, renaissance, mort. Ces textes et dessins furent sacralisés, et ce savoir précieux fut du même coup réservé à une élite, figé dans sa composition, dont la clé n'étaient détenus que par les initiés. Quelques sites qui peuvent être qualifiés d'observatoire astronomique, permettent de se rendre compte de la qualité et de la précision des observations à tel point qu'aujourd'hui ces sites nous servent de référence dans le temps.
Cependant nous nous intéresseront plus précisément de quelle manière les étoiles guidèrent les navigateurs océaniens tout au long des siècles. Nainoa Thompson écrit dans le préambule d'un film documentaire : « The star compass is the basic mental construct for navigation. (Le compas des étoiles est la construction mentale de base pour la navigation) » reste à savoir maintenant comment et quelle est cette construction. Le texte poursuit en expliquant que chaque étoile a une maison, Une place ou l'étoile sort de l'océan, et une autre ou elle y rentre. Si vous avez mémorisé cette étoile et savez ou elle monte et descend, vous pouvez trouver votre chemin. Ce chemin vous permettra également de lire la direction des oiseaux et des vagues et la conserver. C'est une construction mentale qui vous aidera à mémoriser ce que vous devez savoir: apprendre à se diriger, naviguer.
Voilà tout est dis. Simple n'est ce pas? Mais difficilement applicable pour nos esprits habitués à diviser le compas en 360 parties, mesurer précisément la hauteur au sextant, se plonger dans des tables HO 249 pour en déduire au bout d'un savant calcul sa position précise. Encore plus difficile lorsque nous lisons simplement notre position sur l'écran de notre GPS ou portable de bord( nous n'avons apparemment plus besoin d'aucune notion de « mécanique céleste »).

Interlude navigation

Depuis quelques semaines je ne donne plus de nouvelles sur la progression du travail. Et pour cause celui-ci est temporairement arrêté (le travail pas le site). Rassurez-vous, j'espère pas pour longtemps. Après le déménagement, quelques difficultés sont apparues, mais il est trop tôt pour que je vous en parle. Bref je vous demande un peu de patience. J'ai par contre, commencé à compléter la page navigation. Je vous invite donc à aller visiter les différents chapitres en liens

Le langage des vagues (partie 1)


Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation ou vous ne saviez pas si vous faisiez route sur une cote ou ne pas avoir la carte suffisamment détaillée ou d'atterrissage? Pris dans un brouillard, bref une situation ou les repères visuels habituels ne sont pas exploitables?

Mettons nous dans la situation ou nous n'avons pas la carte d'atterrissage. Comment savoir ou nous sommes? Comment sentir la proximité de la terre et surtout quelle direction prendre? À quelle distance?
Existe t'il un moyen universel permettant de résoudre cette incertitude?
L'art de la navigation polynésienne est basée sur une connaissance des vagues, de leur interprétation va découler un repérage par rapport à l'objectif à atteindre. Voici un extrait ( Davenport W. H. 1960 traduit de l'anglais) expliquant de quelle manière les vagues interagissent avec une cote. 
 

Lorsqu'une houle atteint un rivage, une certaine quantité d'énergie liée à la vague est absorbée par des brisants. En eau profonde, bien au-delà de la perturbation de l'onde par la réfraction, la crête de la vague apparaît de nouveau avec sa forme normale non réfractée en direction, mais la houle a quelque peu perdu de son énergie et sa taille. Il a été estimé, par exemple, qu'une partie de la houle au nord-est des alizés en passant par l'archipel des Marchall va perdre 75 pour cent de son énergie à cause de la réfraction et l'action des brisants.
En outre, quand les vagues atteignent les îles, de l'énergie se reflète tout comme la lumière sur une surface réfléchissante. Ces ondes réfléchies auront un aspect et une direction différentes. Ces trois effets fournissent une abondance d'indices sensibles au navigateur pour la détermination de sa position par rapport à une île invisible. Lorsque plus d'un ensemble de houles atteignent une île de différentes directions, ce qui n'est pas rare dans le Pacifique central, les effets combinés de réfraction et réflexion rendent plus perceptible l'effet des différents indices. Il est pertinent de noter ici que le navigateur marshallais ne se fie pas à ce sujet uniquement à son sens de la vue. Il apprend en se couchant sur le dos, dans le fond de la pirogue, à interpréter le modèle de vague en notant la montée et la descente,les lacets, et les coups de mer contre la coque.

Sentir la cote ne se fait pas seulement de manière olfactive ni même visuelle mais bel et bien avec le fond de son pantalon. Vous est-il déjà arrivé de ressentir les mouvement de giration du bateau sans même avoir le nez sur l'horizon ? Tout en ayant le nez dans la baille à mouillage, savoir que vous avez passé la jetée ou entré dans une crique parce que les mouvements de la coque ont changés? Il semble que ressentir plus subtilement les vagues puisse permettre de se situer à l'approche d'une cote. C'est du moins ce qui ressort de la fin de l'extrait. Pour barrer un navire, une méthode de perfectionnement consiste à coiffer le barreur d'un seau. Ainsi il pilote non pas par la vue, mais réellement avec le fond de son pantalon.
Moralité, un « non voyant » verra la cote bien avant les voyant.

Le langage des vagues (partie 2)


Une question se pose alors à nous, pouvons nous acquérir cette faculté se « voir » sans voir? Comment cette connaissance a été transmise et par quel moyens? Quels étaient leurs « manuels scolaire »? 
L'écriture n'existait pas en tant que tel, mais l'art du dessin et de la sculpture étant universel, la transmission de ce savoir s'est fait de cette manière. En réalité, il est possible de comparer ce savoir à un schéma technique décrivant par exemple un mécanisme plus ou moins complexe sans autre but que de transmettre le principe de fonctionnement. Ensuite une fois le fondamental acquis, c'est sur le terrain que s'effectue réellement l'acquisition du savoir.
Sur la figure ci-dessous est représenté un atoll avec les différents systèmes de vagues engendré par la houle.
Sur cette deuxième figure un schéma technique de ce système de vagues. Voyez-vous la correspondance?
 Pas évident à première vue! pourtant cette représentation et son interprétation, une fois acquise permet de savoir ou se situer dans le système de vagues autour d'une ile ou atoll. Par contre n'attendez pas de ce système un outils universel permettant de donner exactement une position absolue (longitude, latitude) sur une carte conventionnelle. N'oubliez pas c'est le principe de fonctionnement qui est représenté.


Retour première partie ... 
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